Le mix énergétique reflète la diversité des sources d'énergie utilisées pour répondre aux besoins énergétiques d'une société. Son évolution vers des sources de production moins émettrices en gaz à effet de serre est un enjeu majeur pour parvenir à la neutralité carbone.
Qu’est-ce que le mix énergétique ?
Le mix énergétique, également appelé bouquet énergétique, fait référence à l’ensemble des ressources énergétiques qu’un pays utilise pour répondre à ses besoins de consommation d’énergie.
Les différentes sources d’énergie incluses dans le mix énergétique
Le mix énergétique se compose principalement :
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des énergies fossiles : pétrole, gaz naturel, charbon ;
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de l’énergie nucléaire ;
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des énergies renouvelables : bois-énergie et autres bioénergies, hydraulique, éolien, solaire, géothermie.
Mix énergétique global et français
À l’échelle mondiale, le mix de production énergétique est encore dominé par les énergies fossiles. Or les énergies fossiles sont les principales responsables du changement climatique.
L’investissement dans les énergies renouvelables est en hausse, soutenu par des politiques visant à réduire les émissions de carbone. Cette transition est cependant inégale et il est nécessaire d’accélérer leur développement.
La France reste massivement dépendante aux énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon), à hauteur de plus de 60 % de sa consommation finale qui comprend la consommation de toutes les formes d’énergies. L’électricité, qui est un type de vecteur énergétique, ne représente en effet qu’environ 25 % de l’énergie consommée en France. La production électrique française est pourtant moins émettrice en gaz à effet de serre car elle est majoritairement issue de la production nucléaire (entre 63 et 70 %) et d’énergies renouvelables (environ 25 %).
Quelle est l’importance du mix énergétique ?
Les enjeux et défis associés à la transition énergétique vers un mix énergétique moins émetteur en gaz à effet de seere sont multiples et cruciaux pour atténuer le changement climatique. Ils concernent à la fois les moyens de production utilisés pour produire de l’énergie, et le niveau de consommation énergétique.
Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat) a montré que pour atteindre la neutralité carbone en 2050 afin de limiter le réchauffement à +1,5°C, il fallait sortir d’urgence des énergies fossiles. Il préconise notamment une réduction de la consommation de charbon de 95%, de 60% pour le pétrole et de 45% pour le gaz par rapport à l’année 2019. La sobriété, qui consiste à faire évoluer nos comportements de consommation, est un puissant levier de réduction de la consommation énergétique. Elle passe par une évolution de nos comportements de consommation et de nos habitudes de vie notamment sur les questions de mobilité, en allant vers une baisse de la demande des biens manufacturés, en maîtrisant les surfaces bâties, en modérant le nombre d’équipements électriques. L'efficacité énergétique, qui désigne les actions de réduction des besoins énergétiques pour un même usage comme par exemple la rénovation des bâtiments, permet également de réduire les consommations.
Les énergies renouvelables ont un rôle essentiel pour remplacer la production énergétique à partir d’énergies fossiles. En France, l’augmentation de la part des énergies renouvelables, notamment l’éolien et le solaire, a permis de réduire les émissions de CO₂ de manière significative. L’éolien et le solaire ont remplacé un cinquième de la production d’électricité fossile de l’Union Européenne entre 2019 et 2023 (source : Rapport du think thank britannique Ember - juin 2024). Cela a conduit à une baisse des émissions du secteur de l’électricité de 18 % sur la période. Le GIEC insiste également sur le fait de ne pas construire de nouvelles infrastructures de production d’énergies fossiles.
Enfin, il faut rappeler que les énergies fossiles, telles que le pétrole, le charbon et le gaz, contribuent de manière significative à la pollution de l’air, affectant la santé publique et l’environnement. En 2019, l’Organisation mondiale de la Santé imputait à la pollution de l’air ambiant près de 4,2 millions de décès prématurés dans le monde. Intégrer plus d’énergies renouvelables dans le mix énergétique, comme l’éolien et le solaire, permettrait de réduire ces impacts.