Un dispositif de 2010
L’ARENH a été créé en 2010 par la loi NOME, pour développer la libre concurrence sur le marché français. Ce dispositif vise à permettre aux fournisseurs alternatifs d’accéder, aux côtés de l’opérateur historique EDF, à une partie de la production des centrales nucléaires ayant bénéficié des investissements menés par la puissance publique (et les contribuables) pendant des décennies. Précisons que nous faisons ici référence à la production des centrales “ancienne génération”, construites pour la plupart dans les années 1980 et 1990, raison pour laquelle le terme “nucléaire historique” est utilisé.
Un mécanisme pour répartir les forces de production
Avec les prix de marché actuels, l’ARENH représente bien un manque à gagner pour EDF, puisque l’entreprise aurait pu vendre ces volumes beaucoup plus cher sur les marchés. Il s'agit donc d’une réduction du gain généré depuis 2021. D’autre part, rappelons également que l’opérateur historique - détenteur de plus de 70 % des capacités de production en France - a pu bénéficier des prix de marché très hauts en vendant sa production sur les marchés.
Utiliser le mécanisme imparfait de l'ARENH ne signifie pas être contre EDF ou les services publics du secteur. Nous devons malheureusement composer avec les outils à notre disposition pour faire face à l’engrenage libéral des marchés de l’énergie qui nous entraîne, malgré notre volonté de proposer un modèle alternatif de transition énergétique. Qu'Enercoop utilise l'ARENH doit être une alerte visible et audible que le marché de l'énergie tel que nous le connaissons doit muter rapidement.